L'historien français François Victor Alphonse Aulard (1849-1928) était une autorité de premier plan dans la Révolution française.
Le 19 juillet 1849, Alphonse Aulard est né à Montbron. Ses premiers intérêts étaient littéraires. Admis à l'École Normale en 1867, il obtint son doctorat en 1877. De 1871 à 1884, il enseigna la littérature et, en 1884, il avait déjà publié trois volumes, Eloquence parlementaire pendant la Révolution française (1882-1884) . Lorsque, l'année suivante, la ville de Paris fonda une chaire d'histoire de la Révolution à la Sorbonne, il fut nommé pour occuper ce poste.
Vue de la révolution
L'histoire de la Révolution française était à cette époque encore l'objet de violentes passions politiques, car les Français voyaient dans les problèmes politiques de la fin du XIXe siècle la suite des conflits et des crises qui avaient éclaté en 1789. Aulard insista pour que La révolution doit être considérée avec le même détachement critique que toutes les autres périodes de l'histoire. Au début de la série de conférences de chaque année, il donnait à ses étudiants une liste des «dix commandements de l'historien»: «toujours utiliser les sources, éviter les affirmations non prouvées, présenter les faits impartialement et objectivement, ne pas enterrer faits intéressants sous des ordures insignifiantes, laissez votre recherche soit longue et les résultats sont courts. " Pourtant, il a également insisté sur le fait que la ferveur était nécessaire pour une véritable compréhension. "Celui qui ne sympathise pas avec la Révolution ne voit que la surface, pour la comprendre, il faut l'aimer."
Ayant atteint sa majorité au cours des premières années de la Troisième République, Aulard considérait la Révolution comme un mouvement essentiellement politique, l'histoire des origines de la démocratie et du républicanisme. La démocratie, il la voyait comme la conséquence logique du principe d'égalité et le républicanisme la conséquence de la souveraineté nationale. Il n'y avait cependant aucune logique dans les événements eux-mêmes, qui résultaient de l'interaction complexe des hommes, des idées et des circonstances. Son héros était Danton, qu'il admirait comme un bon républicain, un patriote, un ennemi de l'Église, et un grand compromis
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Variété de publications
Au cours de sa vie, Aulard écrivit ou édita plus de 60 livres et brochures ainsi que des centaines d'articles pour La Révolution française (dont il fut éditeur de 1887 jusqu'à sa mort) et d'autres publications. Son travail majeur sur la Révolution fut Histoire politique de la Révolution française (1901). Il croyait qu'on se souviendrait surtout de lui en tant qu'éditeur de Actes du Comité de la sécurité publique (26 vol., 1889-1923). Mais ses intérêts étaient larges, et il publiait abondamment sur l'histoire religieuse de la Révolution. Le Culte de la Raison et le Culte de l'Être Suprême (1892) et La Révolution et les Congrégations (1903); histoire économique- La Révolution et le régime féodal (1919); et historiographie- Taine, historien de la révolution (1907). Il est décédé à Paris le 23 octobre 1928.
Lectures supplémentaires sur François Victor Alphonse Aulard
Un travail utile pour comprendre Aulard est Paul Farmer, France Revue Ses origines révolutionnaires: la politique sociale et l'opinion historique dans la Troisième République (1944). Pieter Geyl, Napoleon: Pour et contre (1946, 1949), comprend un chapitre qui compare les théories d'Aulard sur Napoléon et la Révolution avec celles d'autres historiens. La méthodologie historique d'Aulard est discutée dans le chapitre de James L. Godfrey, "Alphonse Aulard (1849-1928)", dans Bernadotte E. Schmitt, éd., Some Historians of Modern Europe.